[Femme] Prison & Réinsertion

La Lumière dans les Ténèbres !

Une seconde chance

pour les femmes incarcérées ?

 

  • Sophie, quelle impulsion vous a amenée à créer la Commission Prison & Réinsertion ?

Sachez que l’Amour brise toutes les chaînes !

Rien ne me prédisposait à m’intéresser au milieu carcéral jusqu’au jour où le témoignage de M. Christian Kadi, aumônier protestant référent de la Maison d’Arrêt (M.A.) de Nice et de Monaco me bouleversa :

« Les circonstances malheureuses de la vie amenèrent une jeune femme à entrer en détention.

Alors enceinte, elle donna naissance à son bébé dans les murs sombres de sa cellule.

A peine le temps de goûter à la joie de sa maternité que la réalité frappa à sa porte. Son nouveau-né allait être placé dans un foyer !

Bouleversée aux larmes à l’écoute de ces quelques mots, une compassion forte et soudaine me saisit. Mon cœur se serra dans ma poitrine, l’oxygène me manqua… Et si cela m’était arrivé ? L’idée m’était plus qu’insupportable ! »

Si les femmes détenues sont affligées à cause de leurs erreurs, elles ne doivent pas être abattues.

Si elles ont honte de leurs comportements, elles ne doivent pas être réduites au désespoir, mais elles doivent être visitées et non abandonnées, encouragées, et non dans la détresse.

Il devait exister une solution pour ces femmes de reconstruire leur vie et de se réinsérer !

Je décidais donc d’agir en leur faveur en créant en 2015 la Commission Prison & Réinsertion.

 

  •  Quelles actions avez-vous mises en place ?

En janvier 2017, avec le soutien du Directeur de la M.A. de Nice et de la Directrice du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) des Alpes Maritimes (A.M), je créais un atelier Couture avec le savoir-faire et le grand cœur de Marie-Rose. Le but était de dispenser des cours pour une embauche dans des boutiques de retouches. Des cœurs rouges furent confectionnés lors d’un Gala à Monaco en présence de nombreuses personnalités. Les détenues reçurent un diplôme, un don financier et l’appréciation du Ministère de la Justice Française.

En septembre 2017, l’atelier Couture contribua également à la réalisation de robes pour enfants en vue de leur vente à la Boutique du Rocher de la Fondation Princesse Grace à Monaco. Mission réussie ! Les détenues se sentirent valorisées. Elles reprirent l’espoir d’atteindre de nouveaux objectifs dans leur vie.

En octobre 2017, l’autorisation nous fut donnée, à Emilie et moi-même, par le S.P.I.P des A.M d’accompagner une détenue les 6 derniers mois de sa détention vers la sortie, par des visites de soutien et de travail dans l’enceinte de la M.A. de Nice.

Une année plus tard, la Direction des Services Judiciaires de Monaco m’autorisa à effectuer également des visites à la M.A. de Monaco.

Notre compassion de « marraines de cœur » ouvrit la porte de l’Espérance pour ces détenues.

 

  •  Y-a-t-il plus de bonheur à donner qu’à recevoir ?

Bien évidemment ! Sachez-le ! Celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment !

En février 2018, en partenariat avec Caterina, Décoratrice, et Betty, Formatrice de Métiers, j’organisais un déjeuner privé à la M.A. de Nice. La décoration et le service en salle furent assurés par les détenues. Un apprentissage et un paisible partage en présence du Directeur de la M.A. de Nice et de la Directrice du S.P.I.P des A.M. 

En septembre 2018, j’encadrais un nouvel atelier Coiffure, Maquillage et Manucure à la M.A. de Nice pour révéler aux femmes qu’elles sont une perle de grande valeur. Marie-Josiane, coiffeuse-styliste, dispensa bénévolement des cours en vue d’une embauche dans des salons. Accompagnée par Brigitte,et toutes deux remplies de compassion pour ces femmes, elles leur permettent encore aujourd’hui de retrouver beauté perdue et dignité.

En octobre 2018, des ordinateurs furent offerts à la M.A. de Monaco grâce à la générosité d’un homme d’affaire monégasque. L’occasion de retrouver pour les détenues une motivation pour le travail.

 

  • Quels sont vos projets et les soutiens indispensables pour ne pas replonger dans le milieu carcéral, mais devenir une participante productive de la vie économique du pays ?

(En prison)

Recherche de bénévoles investis à la formation de métiers.

Recherche d’entreprises pour réaliser des missions courtes (petits travaux rémunérés) dans l’atelier de production du Quartier Femmes.

Nomination de marraines (avec langues étrangères) pour préparer les femmes à leur sortie : aide à la formation, à la recherche d’un emploi, d’un logement, à la rédaction d’un CV, à la simulation d’entretiens de recrutement etc…

Dons de vêtements, collecte de papiers à lettres, enveloppes, timbres etc…

 

(Hors prison)

Recherche de sponsors et de partenariats avec des entreprises en vue de l’embauche des femmes sortantes :

  • Partenariat avec des entreprises de textile offrant un pack « habit de travail ».
  • Partenariat avec des entreprises de cosmétiques pourvoyant à un « coffret maquillage ».

Organisation de rencontres sous la forme d’un forum emploi « job dating ».

Création d’outils de communication pour sensibiliser la population et les entreprises à une prise de conscience du désert moral et financier de ces femmes lors de leur libération.

 

  • Pouvez-vous témoigner d’une réinsertion réussie ?

V. grandit dans une famille avec de bonnes valeurs. A 25 ans, elle s’installe en couple. Malheureusement, les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs et ce compagnon l’entraine dans la délinquance. Dans sa cellule, V. accepte que tout péché peut conduire à la chute d’une famille, d’une carrière ou d’une vie. Elle se repent et met tout en route pour travailler au sein de la prison et prouver sa bonne volonté à mener une vie en règle. L’écoute, le partage avec l’aumônier et la marraine l’aident à traverser ce douloureux parcours. Grâce à l’action de l’Association Impact Monaco Riviera et de ses partenaires, V. trouve un emploi et un logement. Elle reste reconnaissante et comprend que le temps prouvera que son passé est terminé et que toutes choses sont devenues nouvelles dans sa vie.

 

  • Pour conclure, comment définissez-vous votre identité ?

Ma vie est abondamment bénie, car je cherche à plonger toujours plus mes racines dans l’Amour ; et c’est pourquoi mon coeur crie pour ceux dont le destin reste attaché à la souffrance.

 

*Sophie Verhaaren

Vice-présidente de « Impact Monaco Riviera » (association chrétienne pour le bien d’autrui).

Chef d’entreprise de « American System Nettoyage » (entreprise industrielle depuis 1987).

Associée à son époux, de «7 Heaven Management » (achat, vente et management de voitures, avions et bateaux – Concept Terre-Air-Mer depuis 2000).

Contact : contact@imr.mc

 


[Art] Cécile Plaisance

Le féminisme doit-il s’opposer à la féminité ?

Entretien avec Cécile Plaisance, une photographe qui met en lumière les femmes dans toute leur féminité, en revendiquant la liberté pour chacune d’entre-elles !

 

Cécile Plaisance, vous commencez une carrière dans la finance pendant 10 ans avec un DEA de Diagnostic d’Entreprises en poche.  Quel a été votre déclic « photo » et votre parcours artistique ?

Un jour, mon mari décide d’entreprendre un changement de cap professionnel et de faire le tour du monde. Je quitte mon métier de courtier interbancaire et le suit avec mon appareil photo en poche. Je développe ma passion pour la photo à travers nos voyages et nos découvertes. Nous finissons par poser nos valises à Bruxelles. S’ensuit une réelle envie de me perfectionner et d’entreprendre une formation de photographie et de Photoshop. Une première expo à la fin de mon cursus avec barbie pour modèle et un « hommage à Helmut Newton » m’ont permis de séduire quelques galeries. Depuis je vis un réel conte de fée…

 

Dans Égalité des chances et genre hommes/femmes : Pensez-vous que les femmes artistes sont moins bien représentées dans l’art ?

J’ai la chance de ne pas ressentir cette discrimination… et certains de mes référents sont des femmes : pour n’en citer que quelques-unes : Nikki Saint-Phale ou Carole Feuerman dans la sculpture, Betina Rheims, Stéphanie Renoma, Ellen Von Unwerth dans la photographie… . Mais les générations passées ont dû certainement connaitre plus de difficultés.

 

L’artiste a-t-il vocation à transmettre un message ? Quel est votre message ?

Mes premiers projets étaient initiés pour le plaisir sans véritable arrière-pensée, avec pour unique but un projet esthétique. Mais très vite il m’a semblé important de délivrer un message. Je pense qu’un artiste à une petite voix qui peut faire avancer certains sujets : mon premier message est donc purement féministe mais au bon sens du terme, c’est-à-dire en essayant de trouver une harmonie dans le couple homme-femme qui puisse bénéficier au deux. Je suis également en opposition avec toute forme de religions car elles sont dictées par un patriarcat qui étouffe les femmes et leur vie.

Cette année, j’ai aussi voulu aborder un autre sujet et parler de notre planète « en danger » et des espèces en voie de disparition. De retour d’Islande et d’Indonésie, où j’ai réalisé mes premiers clichés sous-marins, le Covid19 a stoppé mes voyages et donc ma nouvelle série… mais ce n’est que partie remise…

 

Les femmes sont représentées féminines, attirantes, exubérantes et provocantes, en 2020 la société permet-elle encore ce lâcher prise ?

Si la revendication d’égalité des femmes n’est pas contestable, elles ne doivent pas pour autant renoncer à leur féminité et à leur pouvoir de séduction à travers cette féminité. J’en use et abuse dans mes clichés, tout comme un certain Helmut Newton (mon référent) l’a fait…  Tony Kelly, Pierre & Gilles, La Chapelle sont des artistes inspirants, ainsi que Peter Lindbergh. Tous mettent en avant la féminité des Femmes ! non nous ne devons pas renoncer à notre féminité même en 2020 !

 

Quelle a été votre plus grande réussite ?

Le premier prix décerné par le magazine PHOTO en 2018 avec ma photo « Nun Alex & Baby Dune » Je suis très fière de cette photo. Agnès Grégoire, la directrice du magazine m’a appelé pour me l’annoncer alors que j’étais au Venezuela… Elle voulait un fichier en Haute Résolution en urgence, ce qui n’a pas été simple avec ma connexion internet…

Une autre grande satisfaction a été cette exposition de six mois au St Petersburg Museum of Contemporary Art, ERARTA, en 2019 avec plus de 70 de mes photos. Comme si j’avais déjà une rétrospective au bout de 10 ans….

Ma collaboration avec Bel Air Fine Art est également importante. Nous travaillons main dans la main depuis cinq ans. François Chabanian me conseille et expose mes nouvelles créations. La galerie est présente à travers un réseau de 15 galeries, de Genève à Saint Tropez, en passant par Londres, Miami, Paris, Venise, Beyrouth. Je suis très heureuse de ce partenariat.

 

Si on devait acquérir qu’une pièce, laquelle serait-elle?

« Fuck The rules » photo emblématique de ma Série éponyme 2018, ou la « Nun Alex & baby Dune » gagnante du concours « Photo magazine 2018 ». Mais beaucoup d’autres sont tout aussi puissantes…en fait je ne saurai choisir ! 

 

L’art doit-il être un actif financier ou un vecteur de plaisir ?

Lorsque j’achète des œuvres, personnellement je le fais toujours au « coup de cœur ». En parallèle je comprends que certains y voient un investissement mais pour ma part, je choisis par plaisir.

 

Quels sont vos prochains projets ?

Continuer mes shooting sur le développement durable, la protection de défense de l’environnement, et des espèces en voie de disparition.

Une prochaine exposition en Allemagne à la Fondation Musée Messmer à partir du 25 septembre 2020 jusqu’à la fin de l’année dans la ville de Riegel.

Et une collaboration avec un photographe Américain : David Drebin, dès que nous pourrons voyager à nouveau !

Sur les réseaux vous pouvez la suivre : instagram @cécileplaisance et sur son site internet www.cecileplaisance.com

Bel Air Fine Art info@belairfineart.com  https://www.belairfineart.com/fr/


[Bien-être]femme-oiseau

Une Femme oiseau à Monaco

La période du Covid 19 nous a pointé du doigt, notre fragilité. Fragilité du corps et de l’esprit. Et si maintenant, de retour dans notre quotidien, on prenait de la hauteur comme l’oiseau Garuda pour maintenir ce cap « Mind and Body »…

Entretien avec Gaëlle Bergeal, Coach à Monaco, sur les bienfaits du Garuda

Garuda, l’oiseau? 

Né il y a 11 ans par James D’Silva à Londres, le Garuda fait partie des nouveautés qui ont le vent en poupe pour se faire du bien. Le Garuda fait référence à un oiseau sacré de la mythologie indienne  qui avait la capacité de changer de forme selon ses besoins.

Une approche holistique 

Les dimensions du Garuda sont sentimentales, émotionnelles, spirituelles mais aussi physiques et énergétiques. Cette technique psycho-corporelle permet de se ressourcer rapidement, de booster son immunité, d’avoir confiance en soi et d’optimiser ses challenges.

Mind and Body

La création et la variation des exercices issues du Pilates, de la danse, du yoga et du Tai-Chi facilitent le lien entre corps et esprit. La conscience de chacun des mouvements fait disparaître le stress et permet de décrocher du quotidien. Des exercices de respiration et de visualisation d’images apaisantes permettent d’avoir une pleine conscience de son mouvement et de l’interpréter selon son ressenti. Le travail fluide, dynamique et rythmé des exercices équilibre le flux énergétique entre le corps et l’esprit. Il améliore la coordination gestuelle, la posture et soulage les tensions musculaires.

Les bienfaits du Garuda

Selon Gaëlle Bergeal, qui pratique à Monaco le coaching individuel et collectif mais aussi des cours à distance par vidéo « Les résultats sont frappants. Vous gagnez en force, en endurance, en coordination et en souplesse avec une sensation de réel bien-être. Le Garuda déploie une philosophie différente, le travail cardio-vasculaire se combine avec un travail de l’esprit. Vous retrouvez un corps plus fort et plus mince, en améliorant votre posture, grâce à la conscience de chacun de vos mouvements. »

A qui s’adresse la méthode ?

Activité complète pouvant se pratiquer au sol, à la barre, avec l’équipement Pilates ,des briques ou sur un tabouret, le Garuda allie Yoga,  Pilates,  danse classique et le Tai Chi.

La méthode Garuda est une nouvelle façon de travailler en isolant les groupes musculaires et en transformant chacun de vos mouvements en mouvements cibles, selon les besoins et les capacités précises de chacun.

www.coachingbygaellebergeal.com

 info@gaellebergeal.com


[Femmes] Effet mère

L’effet Mère, un bonheur qui persiste.

« Le maternel, ce n’est pas qu’une mère et un enfant, c’est toute une histoire » l’écrit si bien Dominique Guyomard. Oui, une douce histoire ! Qui n’a ni début, ni milieu, ni fin. Comme dans une mélodie où les temps se chevauchent. L’effet mère n’est pas léger, il dure toute une vie, il voyage au travers de tendres souvenirs, capable de conserver indéfiniment les sensations. Devenons-nous mère le jour de la naissance de notre enfant ? Apprenons-nous à le devenir ? Ou ne l’avons-nous pas toujours été ?

Le 7 Mars 2019 à 4h57, je suis devenue Mère, Maman, pour la première fois. Et pourtant, aujourd’hui, j’ai le profond sentiment de l’avoir toujours été. Pas vous ? Est-ce cela l’effet mère ? 

Je n’oublierai jamais le plaisir instantané que procure cette rencontre que l’on a tant de fois imaginée, pendant laquelle le temps est suspendu. Le temps naturel libre n’existe plus. L’éphémère ne fait alors plus sens pour nos consciences de Mère. Le premier cri, la magie du peau à peau, les regards, on se découvre, on s’apprivoise, on s’attache. Le moment présent se construit alors autour d’une succession d’instants éphémères et s’entremêle avec les souvenirs du passé, notre enfance, formidable source d’énergie. Ce retour des sensations de l’enfance nous appel à relire notre propre histoire, « se nourrir de son vécu sans avoir peur de s’en servir » comme l’explique la cinéaste Carine Tardieu en parlant de son premier long métrage, La Tête de maman. Un dialogue fluide avec nos souvenirs, rythmé par nos émotions, nos réactions, qui nous invite à imaginer un avenir, sans limites. Tout ce que nous avons pu penser, sentir, partager ou surmonter depuis le premier éveil de notre conscience est toujours là ! 

Où se trouve alors la source de ce bonheur ? Son origine ? Où commence-t-il ? S’arrêtera-t-il ? J’aime croire, que cette étincelle d’Amour, existant dans le cœur de toute Mère, ne cesse de grandir, à chaque respiration, et n’aura que pour seul fin, l’éternité. Car oui, l’effet Mère se transmet de génération en génération pour ne jamais disparaître.

 

Johanna Flores Damar

7 Juin 2020


[Psycho] (dé)confiné

Vivre le confinement ou comment optimiser la sortie de notre «zone de confort»

Par Elisabeth POKOJ

Tableau d’Edward Hopper (1882. 1967)

Que représente la zone de confort ?
Au cours de notre vie, nous avons appris une multitude de choses mais peut-être pas suffisamment à avoir confiance en nous, à croire en nous, et savoir exactement ce que l’on veut.

Nous savons aujourd’hui ce qui nous a plu et déplu dans le passé, des incertitudes demeurent en ce qui concerne notre futur.

Rêver notre futur a pu nous être suggéré comme stérile. C’est dommage, car en réalité, le seul moyen d’atteindre nos buts est d’en rêver, nous sommes seuls maîtres de notre avenir et tout dépend de ce que nous croyons.

Pour parvenir à cet objectif, il nous faut prendre conscience de certains concepts de base, les comprendre et les mettre en application. Parmi ces concepts se trouve notre zone de confort. Celle-ci n’est pas forcément « confortable». C’est une zone dans laquelle nous sommes, lorsque nous évoluons dans un environnement que l’on maîtrise, agréable ou non.

C’est notre quotidien, des situations que nous connaissons, nous maîtrisons, comme par exemple les bouchons pour se rentre au travail le matin, les difficultés avec notre patron, nos moments conviviaux. Dans notre zone de confort, il y a également nos habitudes, certaines de nos pensées, émotions, comportements, connaissances.

C’est un état psychologique où nos incertitudes, notre vulnérabilité sont réduites.

Lorsqu’on envisage un changement dans notre vie, personnel ou professionnel, la compréhension de cette zone, la mise à jour d’éléments dysfonctionnels, va nous permettre d’envisager nos objectifs de manière optimale.

Mais changer est difficile, car cela signifie abandonner des pans de cette zone, pour aller vers une nouvelle zone d’apprentissage, inconnue, qui, pour certains sera envisagée comme une zone de panique. Nous nous trouvons alors tiraillé entre une tension émotionnelle qui nous incite à rester dans notre zone de confort (par peur de perdre ce que l’on a, ce que l’on est, bien plus que par peur de l’inconnu) et une tension créatrice qui nous pousse à avancer.

Le confinement
La pandémie de COVID 19, situation inédite, mondiale, expérience commune, se décline suivant des modalités brutales. Parmi elles, nous pouvons évoquer les manifestations présentes dans nos relations affectives, qui se voient bannies et stigmatisées. Mais aussi, parfois, pour des motifs de sécurité sanitaire, la séparation d’avec des êtres chers est préconisée.

Ainsi, aujourd’hui, la prise de conscience de notre fragilité d’être humain, le doute et les peurs viennent faire vaciller notre rationalité.
Le confinement s’est vu être choisi par nombre de pays en lieu et place d’un procédé indispensable pour faire face à cette épidémie.

Chacun s’est approprié cette nouvelle réalité à travers le prisme de sa propre réalité personnelle. Confiné seul ou en famille, nous vivons dans une temporalité réinventée où, notre ligne de vie s’axe sur un présent figé, un « arrêt sur image » de notre existence.

Combinés aux autres modalités brutales évoquées ci-dessus, ce confinement se transforme pour certains(es) en terreau générateur de difficultés et/ou troubles anxieux et d’autres souffrances psychologiques inédites, ou bien d’amplifications et de consolidation de symptômes pré existants. Dans ce contexte inédit, il est indispensable d’interroger ces souffrances, de les écouter, de les évaluer, d’identifier les stratégies utilisées pour y faire face, et de trouver des stratégies plus efficaces le cas échéant.

Confinement et zone de confort
Comme nous l’avons présenté plutôt, la mise en perspective de notre zone de confort, l’abandon de certains de ses principes, est une démarche personnelle volontaire, répondant à des objectifs de progression, d’évolution vers un futur souhaité.
Notre propos ici, est de considérer que le confinement, pour chacun, nous a imposé une sortie brutale et commandée de notre zone de confort.

Le confinement est venu nous faire basculer dans un univers exempt de tout repères connus et maîtrisés. A bien des égards il nous a « confisqué » notre zone de confort.

Lorsque je demande à mes patientes, à présent, quelques éléments à propos de leur vécu de ce confinement, les notions de peurs, d’anxiété, de stress, de privation de liberté anxiogène, font bien sûr partie des témoignages. Cependant, se dégagent également des notions telles que « prendre le temps, réfléchir à la suite, recentrée sur l’essentiel, remise en question, replacer les priorités, profiter des enfants, bulle de protection, recherches des besoins véritables, ré organiser l’avenir, prendre le temps de faire les choses etc…».

Nous remarquons que les aspects négatifs et anxiogènes de la situation de confinement ne constituent pas l’ensemble du vécu de ces patientes. La construction d’objectifs, la prise en compte du moment présent, l’appréciation de ce dernier, sont présentes dans ces témoignages.
C’est ce que nous appelons, en thérapie comportementale et cognitive (TCC) le désespoir créatif. C’est cette étape où nous « acceptons » notre souffrance car nous n’avons aucun contrôle sur elle, que lutter est vain et contre-productif.

A ce moment-là, nous sommes plus libres pour amorcer la recherche de ce qui est important pour nous, ce que l’on nomme les valeurs de notre vie. Pour atteindre nos objectifs, nous envisageons (de manière choisie) de quitter ou tout du moins d’élargir notre zone de confort. Nous nous prenons à rêver notre futur, maintenant, au présent, laissant notre passé à la place qui est la sienne.

Habituellement, cette dynamique prend du temps, notamment pour mettre au travail l’importance de la tension émotionnelle et de la tension créatrice dans notre projet.

Le confinement, ce chemin qui nous a été imposé par des nécessités extérieures, par sa radicalité, pourrait donc se présenter comme une opportunité d’acquérir la flexibilité psychologique nécessaire, pour nous inscrire dans la maîtrise et l’action de notre existence.

Optimiser notre sortie de zone de confort
Comment, aujourd’hui, de manière simple, commencer à interroger ce qui est important pour nous pour se projeter dans un futur souhaité.
Il peut être intéressant par exemple de répondre à cette question : s’il n’y avait aucunes limites à nos possibilités, que voudrions nous obtenir, faire, être de différent ? Qu’est-ce que cela nous apporterait ?
Nous pouvons aussi, visiter chaque domaine de notre vie (moi-même, famille, santé, travail, amis etc) et se poser ces questions simples : Qu’est-ce que j’aime, qu’est-ce que je n’aime pas, qu’est-ce que je voudrai changer, que suis-je prêt(e) à changer ?

A partir de là, va s’ouvrir un champ de possibles pour mettre à jour nos valeurs, et par suite, créer, trouver des actions engagées vers ces valeurs.

Ainsi,
• Agir pour notre existence dans un futur collectif : convoquer dans notre vie les notions de solidarité, de partage, d’écologie etc
• Agir pour notre existence de manière individuelle : décider de maintenir la suprématie de nos valeurs dans notre quotidien, envisager de supporter toniquement l’incertitude, prendre en compte nos souffrances de l’âme et projeter de les soulager, envisager une reconversion professionnelle, etc

A la genèse de ce nouveau monde qui nous attend, à chacun, chacune, de pallier la non-exhaustivité de ces décisions et actions.

La Turbie le 1mai 2020


[Philo] digital

« Nous n’avons jamais été aussi libres que dans le confinement »
Conférence en ligne.

Nous n’avons jamais été aussi libres que dans le confinement : l’existentialisme au secours du souci de soi par Laurence Vanin

Conférence diffusée sur la page Facebook de Cannes-Université le 15 avril 2020.

Voir le site

[Sowl] Monaco

Journal de Monaco du 13 Mars 2020
Conformément aux dispositions de l’article 7 de la loi n° 1.355 du 23 décembre 2008 concernant les associations et les fédérations d’associations et de l’article 2 de l’arrêté ministériel n° 2009-40 du 22 janvier 2009 portant application de ladite loi, le Ministre d’État délivre récépissé de la déclaration reçue le 29 janvier 2020 de l’association dénommée « SOWL INITIATIVE ».
Cette association, dont le siège est situé à Monaco par décision du Conseil d’administration, a pour objet :
« – De promouvoir toute action qui contribue à mettre en lumière et présenter comme exemple l’activité des femmes dans les domaines économiques, sociaux, culturels et politiques ;
– De promouvoir les initiatives économiques, sociales et culturelles favorisant l’égalité entre les genres et des relations harmonieuses et respectueuses entre les hommes et les femmes ;
– De favoriser les échanges culturels, sociaux et économiques entre les pays et les continents ;
– De promouvoir la solidarité sous toutes formes notamment en développant des activités de prévention, de formation et d’animation à caractère culturel, sportif, artistique et social en direction des femmes et de la famille. ».


[Covid-19] protégez-vous

Par ce que nos entreprises monégasques regorgent de talents, de passion et d’humilité, leurs dirigeants font preuve de courage en cette époque de COVID 19.

Sortir, se déplacer durant cette époque, relève du défi sanitaire, gel, masque, gants et distanciation sociale. La déprime guette et les regards dans les supermarchés en deviennent méfiants avec ces masques blancs chirurgicaux, notre souffle suffocant et la beauté oubliée, l’esthétisme de la Femme disparait derrière cette barrière à sourire.

Esthétisme et Ecologie étant nos maîtres mots

Pour cela AMC Hautre Couture et Sowl Initiative ont décidé de proposer un masque en tissu et filtre remplaçable à volonté, lavable, ECOLOGIQUE et ESTHETIQUE, 100% MADE IN MONACO;

Qui est AMC Haute Couture ?
« Je m’appelle Angela Ventre. J’ai ouvert en 2008 ma boutique dans la Principauté de Monaco et j’ai adhéré en même temps à la Fédération Mondiale des Maîtres-Tailleurs.
Je pense avoir beaucoup de chance car, chaque fois que je travaille à un vêtement, je réalise mon rêve, que je cultive depuis ma jeunesse ».

Une Femme d’aujourd’hui
Mariée et mère de deux enfants, elle avoue que cela n’a pas toujours été facile d’équilibrer vie personnelle et vie professionnelle. Son perfectionnisme lui demande en effet des spécialisations, des mises à niveaux constantes, des études et des voyages, qu’elle adosse avec passion.

La satisfaction avant tout
Angela ne fait que du sur-mesure pour femmes, hommes et enfants pour une unique raison: l’effet seconde peau « Il m’est impossible de dissimuler ma satisfaction lorsque mes clients me disent que mes créations se portent comme une seconde peau. » Pour une occasion particulière ou une envie de se garder son vêtement longtemps unique avec des matériaux de qualité « en effet, au-delà du style proprement dit, il est indispensable de se sentir à l’aise dans les occasions les plus importantes, pour que chaque client puisse se distinguer des autres».

2020, un engagement

Face à la crise sanitaire sans précédents, le monde se transforme en plus humaniste, solidaire, se recentrant sur les vrais valeurs d’amour & d’amitié. Ensemble combattons le COVID 19, PROTEGEZ-VOUS !

Masques disponibles sur info@amchautecouture.com

Ecrit par SOWL INITIATIVE ET ANGELA VENTRE


[Economie] environnement

L’économie environnementale,

ou comment le développement durable est au cœur des préoccupations économiques

Nathalie Hilmi

Chargée de recherche au Centre Scientifique de Monaco

« Les objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD) ont remplacé les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) pour la période 2016-2030. La CCNUCC COP21 à Paris et les indicateurs de SDG 13 (sur le changement climatique) soulignent la nécessité d’accélérer la décarbonisation de l’économie et la réduction des émissions de CO2 à l’échelle mondiale, et à renforcer l’engagement de la communauté internationale à prendre des mesures collectives pour réduire les émissions de COde façon drastique ».

Sustainable finance and the ocean

Socio-economic tools to mitigate the impacts of ocean acidification on economies and communities reliant on coral reefs — a framework for prioritization

Coral reef preservation is a challenge for the whole of humanity, not just for the estimated three billion people that directly depend upon coral reefs for their livelihoods and food security.
Ocean acidification combined with rising sea surface temperatures, and an array of other anthropogenic influences such as pollution, sedimentation, over fishing, and coral mining represent the key threats currently facing coral reef survival.
Here we summarize a list of agreements, policies, and socio-economic tools and instruments that can be used by global, national and local decision-makers to address ocean acidification and associated threats, as identified during an expert workshop in October 2017.
We then discuss these tools and instruments at a global level and identify the key tasks for raising decision makers’ awareness. Finally, we suggest ways of prioritizing between different actions or tools for mitigation and adaptation.
Suite sur https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352485518305991


[Art] Street

Les Femmes vues en Street Art, Part I, entretien avec OTOM

Entre exposition à Bordeaux, un engagement caritatif, des commandes privées, sa passion pour le graff et le bmx, et mes déplacements, le temps nous manque. Certainement, avec des mezzes libanais sur un bmx j’aurais eu plus de chances de le voir rapidement mais je ne sais à peine tenir sur une trottinette. Nos plannings sont surchargés mais je ne désespère pas, au contraire, il le sait bien, je ne lâche rien. Dimanche dernier, « ma Pat, je tag dans une école pour une commande sur Louis Delfino, viens », j’arrive !

Thomas pourquoi tag-tu de femmes ? Ces portraits de femmes sont magnétiques, profonds, la chevelure en dit long et sur des grands murs de 2 à 4 mètres, tout est dans les détails, les effets d’ombres, de lumières et de transparence.

Rendez-vous décomplexé et last minute dans une école primaire un dimanche où il peint Louis Delfino, un BMX par terre, une vingtaine de bombes,  OTOM est un graffeur niçois en pleine ascension et reste simple. En commun l’amour de l’Afrique, le Liban, et l’Art, et les amis HEART MONACO, c’est d’abord un artiste avec un grand cœur et beaucoup de talents pour les portraits de femmes.

 

Le Tag, quel est le point de départ de cette vocation ?

Je dessine depuis l’âge de 10 ans, j’ai grandi dans l’explosion du mouvement street artiste à Nice, Culture hip hop. Je décide de faire une école de graphisme et rencontre un graffeur qui l’aide à dépasser sa peur et à graffer sur les murs.

Pourquoi les femmes ? Les Femmes, une obsession ? L’inspiration ?

En graff, j’ai  toujours été plus attiré par les portraits que l’écriture, et j’aime faire passer des émotions. Amoureux des femmes, les femmes transmettent plus de messages, les publicitaires l’ont compris.  Le portrait de femme attire l’œil et mes messages passent par la chevelure. Les tags sont des messages d’amour, de paix, protection de l’environnement. Capté par le regard du portrait d’une jolie femme  attirant notre œil, le passant reconnaîtra des messages dans la chevelure, des tags accumulés. A chaque passage, un nouveau message sera décrypté.

Une démarche caritative, engagé il crée des œuvres pour les enchères du Téléthon et le fonds de dotation de l’OGC Nice.

Projets à venir ? une expo solo à Nice et à l’internationales à suivre sur Facebook OTOM et instagram @otom_art