Tanjaouia…

Par Christian Carbone

Quelques lumières dans la brume …
S’il ne fallait qu’un lieu où le talent s’exprime !
Tanger la mythique, où rien ne se passe mais tout arrive, le lieu improbable
de tous les possibles, où tout commence et rien ne finit … jamais.
« Rien n’est hasard, tout est symbole »
Quelques « pépites » percent ce voile éthéré si diaphane, immatériel mais
tellement lourd, pesant, d’une doxa monolithique.
En ma mémoire, leurs noms résonnent comme une mélopée enivrante de
notre Kasbah :
Asma, Aïcha, Kenza, Stéphanie, Soumaya, …
Libres ! De tout, en tout, partout !
Nul n’est besoin de pompeuses théories socio-politiques ou de farouches
combats militants pour ressentir ce maëlstrom tournoyant de liberté, de
fraîcheur, de lumière solaire, en un mot de « vie » !
Il suffit de les côtoyer pour ressentir ce choc subtil, enivrant mais profond
et délicieux comme un matin d’automne sur la baie …
Dans ce monde étrange où « l’avoir » règne en maître absolu, ces perles
fauves « sont » !
Chef d’entreprise, libraire, cinéaste, communicante, journaliste, …
Elles investissent les citadelles culturellement (tragiquement) machistes
avec une force sereine mais implacable !
Les premières lézardes apparaissent sur leurs murs d’ocre poussière.
Delacroix, Matisse, Bacon, Burroughs, Bowles, B. Jones, … y ont posé
pinceaux et plumes. Etonnant, non ?

Ana Tanjaoui !!!