l’Ethique et la responsabilité du Chef d’entreprise

Par Patricia Cressot

 

« Le 21ème siècle sera différent pour les entreprises et les entrepreneurs »*

La Principauté de Monaco, a eu l’honneur de recevoir le jeudi 11 Mai 2017 un intervenant de qualité, Maître Stéphane Brabant* pour deux conférences sur le thème de la Responsabilité sociale, éthique, environnementale du Chef d’entreprise :

le débat a été ouvert autour du sujet passionnant, celui de la responsabilité du Chef d’entreprise et sur ses décisions indirectes tels que le choix de ses fournisseurs, des pays offrant la main d’œuvre, de sous-traitants et partenaires respectant le droit humain, le droit de la femme, et le droit des enfants. Le 21 Février 2017, la loi française n° 2017-399 portant sur le devoir de vigilance . Cette loi oblige certaines entreprises donneuses d’ordre de prévenir les risques sociaux, environnementaux et de gouvernance liés à leurs opérations, en s’étendant aux activités de leurs filiales et de leurs partenaires commerciaux (sous-traitants et fournisseurs).

Quel est le risque aujourd’hui pour une entreprise de « fermer les yeux » ?

Le risque est celui du jugement unique et sans appel de la population, du grand public averti par les ONG scrutant les dérives. Le risque de réputation et du poids des médias, des population et de la facilité de transmettre l’information rapidement.

Le risque de réputation devient aussi important que le développement des bénéfices. Une entreprise bien gérée, « green », est une entreprise respectant les droits humains, droits de l’éthique et de la morale, l’égalité des chances, les droits de la femme, la protection de l’environnement, et la consommation de l’énergie.

Un risque pénal, de la responsabilité juridique du Chef d’entreprise de ne pas mettre en place au sein de l’entreprises les outils et « les moyens nécessaires » pour vérifier que les droits cités soient respectés.

La problématique aujourd’hui pour les entrepreneurs et les Chefs d’entreprise est de savoir comment trouver un équilibre entre les impératifs de croissance économique, l’équilibre sociale, l’impact sur la société civile, l’environnement et les générations futures ?

La conclusion n’est loin de de faire culpabiliser le chef d’entreprise mais de lui ouvrir les yeux sur l’impact de ses décisions directes et indirectes sur les populations et l’environnement.

C’est le travail de chacun, de se responsabiliser.

*Stéphane est global co-chair of Africa, chair of mining and co-head of business & human rights.